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LA CONTRIBUTION DE L’INDUSTRIE VIS-À-VIS DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

L’industrie française contribue activement à la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Dans ce cadre, elle participe à la recherche et à la mise en œuvre, déjà initiée par ailleurs, de solutions de substitution, qu’il s’agisse de substances ou de procédés de fabrication, voire de modalités d’utilisation ou de consommation. Au niveau international également les industries mènent des travaux de recherche de haute qualité scientifique pour aider à la compréhension sur les impacts potentiels des produits chimiques sur la santé humaine et l’environnement.

LA SUBSTITUTION EST UN PROCESSUS COMPLEXE

Trouver des produits de substitution aux perturbateurs endocriniens pose un défi industriel complexe. Certaines entreprises ont toutefois pris les devants, comme par exemple dans le secteur cosmétique, en éliminant les parabènes.

Plusieurs enseignes de l’habillement et de marques de chaussures se sont engagées à éliminer les substances dangereuses à l’horizon 2020 dans le cadre du Programme zéro rejet de produits chimiques dangereux (ZDHC, Zero Discharge Hazardous chemical) et développent leur propre politique de restriction des substances chimiques, ce qui inclue les perturbateurs endocriniens.

La substitution n’est cependant pas une opération simple pour les industriels et présente des enjeux de recherche et développement, de validation des solutions retenues, d’adaptation des outils industriels et de temps pour la réalisation de l’ensemble de ces travaux, en fonction des contraintes techniques, réglementaires et financières des entreprises.Les substances, matériaux et procédés qui seront utilisés pour substituer les produits interdits doivent faire l’objet d’une évaluation des risques, par les industriels, afin d’apporter la preuve qu’ils ne présentent pas de risques non maîtrisés pour la santé et l’environnement, y compris au regard de la perturbation endocrinienne. De plus, leur viabilité d’un point de vue technologique et économique doit être analysée. La notion de balance bénéfice-risque doit être prise en compte.

UNE ÉVALUATION DE L’INNOCUITÉ DES SUBSTANCES DANS LE CADRE DE LA RÈGLEMENTATION REACH

Les industriels de la chimie sont encadrés par une réglementation Reach (Registration, evaluation, autorisation of chemicals) stricte. Ce texte impose aux producteurs et importateurs de produits d’évaluer l’innocuité potentielle des substances par des études toxicologiques avant leur mise sur le marché. L’innocuité de 30 000 substances devrait être évaluée à l’horizon 2018.

GUIDE DE SUBSTITUTION

Le Ministère de l’Ecologie a mis en place un groupe de travail, coordonné par l’INERIS et comprenant des représentants de l’industrie avec le Mouvement des Entreprises DE France (MEDEF), chargé d’élaborer un guide sur la substitution des produits chimiques, et destiné à être notamment appliqué aux perturbateurs endocriniens.

PLATEFORME PUBLIC-PRIVÉ DE PRÉ-VALIDATION DES MÉTHODES DE CARACTÉRISATION DES PERTURBATEURS ENDOCRINIEN

L’innocuité des substances, notamment pour ce qui concerne une éventuelle caractéristique perturbatrice endocrinienne, doit pouvoir être évaluée par des méthodes mieux reconnues à l’international. Afin d’accélérer la validation de ces méthodes, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS), le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) et l’Union des industries chimiques (UIC) travaillent conjointement sur l’évaluation de la faisabilité d’une plate-forme public-privé de pré-validation des méthodes de caractérisation des perturbateurs endocriniens.

AU NIVEAU INTERNATIONAL : L’INITIATIVE DE RECHERCHE À LONG TERME (LRI)

Depuis 1999, le LRI (Long range initiative research) du Conseil international des associations de chimie (ICCA, International Council of Chemical Associations) a soutenu une recherche scientifique de haute qualité pour répondre aux demandes des décideurs et du public sur les impacts potentiels des produits chimiques sur la santé humaine et l’environnement. Le LRI est un programme global mis en œuvre par trois organisations membres de l’ICCA : le Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic, European Chemical Industry Council), le Conseil américain de la chimie (ACC, American chemistry council et le Conseil japonais de l’industrie chimique (JCIA, Japan Chemical Industry Association).

Le LRI effectue des travaux de recherches pour :

  • améliorer l’évaluation des risques des produits chimiques et surveiller les effets des produits chimiques sur la santé,
  • comprendre le rôle des facteurs environnementaux dans la santé humaine,
  • établir des références de perturbation endocrinienne,
  • coordonner la recherche, les données et les activités au niveau européen.

Le LRI s’intéresse également à de nombreux objectifs environnementaux de l’UE comme la compréhension des risques chimiques pour l’environnement et l’amélioration des tests sur les animaux dans l’évaluation des risques.

                                                                       
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