L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), ont rendu public le 2 février 2018 un rapport sur la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE), intitulé « SNPE – Évaluation de la mise en oeuvre et propositions d’évolution ».
Ce rapport est le fruit d’un travail d’analyse et d’enquête mené en 2017 auprès notamment des agences sanitaires et des instituts nationaux, des ministères et de parties prenantes dans le but d’évaluer les résultats de la SNPE initiée en 2014, d’évaluer la pertinence de sa reconduction, et d’identifier les points d’amélioration.
Ce rapport rappelle dans les grandes lignes les particularités de la problématique et fait notamment état des nombreuses incertitudes sur le sujet. Ce décalage entre l’état des connaissances scientifiques sur les effets réels des perturbateurs endocriniens et la multiplicité des expositions amène les rapporteurs à conclure à la nécessité de poursuivre l’effort de recherche.
Les rapporteurs pointent le retard pris dans le processus d’adoption des critères d’identification des perturbateurs endocriniens au niveau de la commission européenne. Ces critères sont désormais en cours d’adoption (voir rubrique réglementation), ce qui n’était pas encore le cas à la date de remise du rapport.
La SNPE est décrite comme globalement positive. Les rapporteurs recommandent une montée en intensité du travail initié, une plus grande coordination de la recherche sur les perturbateurs endocriniens, et préconisent de porter le sujet au niveau européen pour que l’existence d’une telle initiative ne reste pas la spécificité de quelques pays de l’Union Européenne.
Retrouvez le rapport, accessible à tous, à l’adresse suivante :
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/011609-01_rapport_cle281342.pdf